Maison Valyena

Rumeur du Nord

Musique d'ambiance 

  Le cri déchirant des femmes et des enfants qui imploraient la pitié raisonnait au cœur de la nuit, souvent suivi du sifflement mortel de l’arme de leur bourreau. Les cendres et la poussière étaient soufflées par un vent ardant, rendu chaud par les flammes qui consumaient le bois des chariots et les cadavres dont le sang ruisselant ne parvenait pas à apaiser la propagation.

 Les Centaures étaient tombés sur la caravane dans un brouhaha terrible, les gardes furent décimés par la pluie de flèche et la charge meurtrière des centaures. Ils étaient à présent entassés, monticule de cadavres sur lequel trônait un grand Centaure au pelage gris. Il observait. Il regardait ses confrères faire couler le sang humain, briser les os de leurs enfants et trancher les gorges de leurs mères.

Il observait. Dans sa main, la chevelure blonde d’une jeune fille, presque inconsciente, qui pendouillait mollement, sans oser porter son regard sur le tas de cadavre sur lequel elle reposait.

Ses lèvres se tordirent dans un sourire, il se délectait du carnage … il le savourait. Il souleva alors la jeune fille par la chevelure aussi facilement qu’une poupée de chiffon, lui arrachant une lamentation terrible, qui attira l’attention de tous ses frères, qui l’acclamèrent immédiatement. Il inspira, avec de s’exclamer.

« MES FRERES ! ILS NOUS ONT VOLE NOS TERRES. ILS ONT MASSACRE NOS FILS ! ILS ONT MASSACRE NOS FEMMES ! ILS ONT MASSACRE NOS PERES ET NOS MERES !…. ET PAR-DESSUS TOUT … ILS ONT LE CULOT DE NOUS PROPOSER DES TRAITES VISANT A NOUS SOUMETTRES !? »

Ces mots provoquèrent un véritable déferlement de rage et de haine dans les rangs des centaures, scellant le destin des derniers humains survivants qui se firent immédiatement achever. Les sabots tambourinaient le sol avec fracas, soulevant la poussière.

« ILS VEULENT LA PAIX !?  NOUS VIENDRONS A DEUX AVEC LE CARNAGE ! CE TEMPS EST REVOLU … CE SOIR... NOUS FESTOIRONS SUR LEURS CADAVRES …  DEMAINS … NOUS FESTOIRONS SUR LES VESTIGES DE LEUR PASSE … ILS SERONT TRAQUE ! ILS GOUTERONT AU CARNAGE ! »

Le centaure souleva d’avantage la jeune fille pour la présenter à la vue de ses frères.

« VOIS HUMAINE ! REGARDES … JE TE LAISSE VIVRE CE SOIR … POUR MIEUX SAVOURER TA SOUFFRANCE DEMAIN. VA. DIS AUX HUMAINS QU’HARUUG SABOT-DE-TONNERRE EST ARRIVE. DIS LEURS DE SE PREPARER A RENCONTRER LEUR DESTIN. »

Il la lâcha, la laissant rouler tout en bas du monticule et s’écrabouiller dans une mare de sang … Dans un gémissement, elle courru sans s’arrêter, porteuse des nouvelles du nord de la Kryte.